13/12/2016
Itinéraire d'un isolant certifié
Pour être certifiées, les performances d'un isolant doivent être validées. Du prélèvement en usine jusqu'à la rédaction du rapport d'essai, le produit visé passe par différentes épreuves permettant d'évaluer ses performances et sa pérennité.
La certification ACERMI est fondée sur la validation des performances des produits affichées par les fabricants. C'est en particulier le cas de la résistance thermique « R », qui est au cœur de la certification.
Cette vérification est assurée dans les laboratoires du Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et du Laboratoire National de métrologie et d'Essais (LNE). L'isolant y suit un parcours bien défini en fonction de sa nature, des normes auxquelles il est soumis et des performances à valider. Chaque laboratoire est animé par une équipe de spécialistes. Au CSTB, huit techniciens et une assistante, sous la direction d'un chef de laboratoire, se répartissent pour moitié avec le LNE, l'identification, le conditionnement et la préparation des éprouvettes, d'une part, les essais et la rédaction des rapports d'autre part. Les audits sont réalisés par trois auditeurs. Au LNE, une douzaine de techniciens, spécialistes de l'isolation, assurent à la fois les essais et les audits dans les usines.
Les deux laboratoires sont accrédités par le COFRAC, qui valide la bonne réalisation des tests dans les laboratoires du CSTB et du LNE, les audits dans les usines des fabricants et la gestion des certificats. Les audits COFRAC s'ajoutent aux procédures internes de management de la qualité et aux échanges d'information et de comparaison réguliers entre les deux laboratoires, pour vérifier la continuité de la cohérence des résultats.
S'adapter et anticiper
L'une des vocations de l'ACERMI est de permettre aux produits émergeants de disposer de certifications qui facilitent leur reconnaissance sur le marché. Avec le Référentiel Tremplin, nombre de ces innovations ont pu bénéficier des avantages de la certification. Pour certaines d'entre elles, dont la nature ou la forme ne pouvaient être évaluées à l'aide des outils et équipements existants, il a été mis au point de nouvelles techniques d'évaluation. Les adaptations peuvent être légères, comme dans le cas des isolants biosourcés, ou importantes, comme pour les coffrages isolants et les isolants sous vide, produits pour lesquels il a été nécessaire de faire appel à des méthodes mixtes (essai-simulation).
Eric Pilch, responsable du laboratoire au CSTB, et Alain Koenen, son homologue au LNE, suivent plus particulièrement le processus d’évaluation des performances des isolants, chacun au sein de son organisme. Tous deux soulignent l’importance des procédures qui permettent d’obtenir des mesures significatives pour l’usage défini. L’objectif final est toujours de faciliter le choix de l’utilisateur et de le conforter.
