16/06/2022

La certification ACERMI, un allié au service du confort d'été

Confort d'été

Face à des étés de plus en plus chauds et des canicules plus longues, concevoir des bâtiments à haute performance thermique, adaptés aux fortes chaleurs, est désormais un enjeu majeur. Le confort – ou l'inconfort – d'été est ainsi un axe central de la RE2020.

Entrée en vigueur au 1er janvier 2022, la Réglementation Environnementale 2020 introduit la prise en compte des émissions des GES induits par les produits de construction (que les FDES permettent de caractériser) et met l'accent sur la performance de l'enveloppe du bâtiment et son isolation. Elle affiche des exigences nettement plus élevées que celles de la RT2012, notamment au regard de l'indicateur Bbio.
Indice clé pour établir la capacité d'un bâtiment à offrir été comme hiver un réel confort à ses usagers ou ses habitants, le Bbio correspond aux besoins bioclimatiques d'un bâtiment : du chaud en hiver, du frais ou du froid en été. Le Bbio définit les indicateurs thermiques (chauffage, refroidissement et éclairage) d'une construction neuve, quels que soient les modes de chauffage et de refroidissement mis en œuvre et permet ainsi d'évaluer l'efficacité énergétique à l'échelle globale du bâtiment. C'est un indice de bonne conception bioclimatique.

Les atouts de l'isolation été comme hiver

Dans ce contexte de renforcement de la réglementation, la bonne sélection des isolants est, plus que jamais, une nécessité pour réduire la consommation énergétique tout en préservant, voire en améliorant, le confort ressenti. Pour le grand public, l'isolation est généralement associée à la protection contre le froid. Mais elle est aussi un excellent rempart contre la chaleur. Son impact est donc positif également en été puisqu'elle procure davantage de confort et limite le recours à la climatisation, coûteuse et néfaste à l'environnement. Eté comme hiver, l'usage des produits certifiés ACERMI apporte la garantie de performance thermique globale d'un bâtiment en conditions hivernales comme pour le confort d'été. Une garantie d'efficacité.

Été - Hiver

Comprendre la physique du confort d'été

Avec la RE2020, l'évaluation du confort d'été prend une importance significative. La RT2012 fixait la température intérieure conventionnelle (TIC) – c'est-à-dire la température intérieure maximale atteinte au cours d'une séquence de 5 jours consécutifs en la rapportant à celle d'un bâtiment de référence (Ticref). La TIC devait être inférieure à la Ticref. Les retours d'expérience de la RT 2012 ont mis en évidence l'inconfort estival de nombreux bâtiments neufs, amenant à la conclusion que la Ticref ne permettait pas de traiter le sujet de façon efficace. Un constat d'autant plus problématique que le réchauffement climatique se traduit dès à présent par des étés très chauds, avec des épisodes de canicule de plus en plus longs.
La RE2020 instaure une nouvelle approche, plus fine et plus stricte. Un nouvel indicateur est adopté pour comptabiliser l'inconfort en été : le degrés-heures d'inconfort (DH). Cet indicateur s'apparente à un compteur qui cumule, sur l'année, chaque degré ressenti inconfortable de chaque heure. L'objectif est d'évaluer l'impact de vagues de chaleur sur l'inconfort ressenti par les occupants et de réduire les besoins en consommation énergétique liés à l'usage de dispositifs de refroidissement : climatisation, brasseurs d'air, etc.

Le mode de calcul Th-D définit une période qui s'étend globalement de mai à octobre (selon les zones météorologiques), et compare, sur toute la durée de la période, la température opérative intérieure (Top) à des seuils d'inconfort établis à 26°C la nuit, et de 26 à 28°C en journée. Au-delà de ces seuils, chaque degré supplémentaire est considéré comme inconfortable pour l'occupant.
L'indicateur DH quantifie donc l'excès de température ressenti par rapport au seuil défini et se mesure en °C.h (degrés-heures). La RE2020 introduit également la notion de confort adaptatif, faisant varier le seuil de tolérance d'une journée à l'autre pour prendre en compte la capacité du corps humain à s'adapter aux températures élevées après une succession de journées chaudes, dans la limite de +2°C par rapport au seuil de 26°C.

Concrètement, deux seuils de DH sont posés pour évaluer un bâtiment, le DH_max et le DH_min. Si le DH est inférieur au DH_min, on considère de que ce critère de la RE2020 est satisfait. Un DH supérieur au DH_max signifie, à l'inverse, que la conception du bâtiment n'est pas règlementaire et doit être revue. Enfin, si le DH est compris entre le DH_min et le DH_max, le bâtiment est considéré comme potentiellement inconfortable, et un forfait de consommations de refroidissement, proportionnel à la différence (DH-DH_min), est appliqué à l'indicateur.

Seuils DH

La RE2020 est plus précise et rigoureuse, c'est une évidence. Elle impose de nouvelles contraintes aux donneurs d'ordres, aux concepteurs des bâtiments ainsi qu'aux professionnels de la construction. Mais c'est aussi une opportunité de faire valoir le professionnalisme de chaque acteur, à son niveau, la qualité des matériaux et le bienfondé de la certification ACERMI.